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GEN&SIS Attitude21/03/2021

Pourquoi avoir choisi ce slogan?

 

Cette idée, au début intitulée "Un manager n'est pas qu'un super technicien", je l'ai positivée d'un cran en y retirant toute notion de négation.

Pas pous faire du positivisme de mode, mais par conviction.

Car oui, celui qui devient manager est souvent celui qui, au sein d'une équipe, a le plus de technicité dans son domaine, Bref, gros focus sur ses compétences de savoir-faire (hard skill). Et en même temps, pour pouvoir être un si bon technicien, on suppose des capacités de curiosité, d'analyse et de réflexion. On imagine des compétences de remise en question, de développement et de transformation. On pressent des talents d'implication, de motivation et d'organisation.

Ce sont en effet les bonnes bases de savoir-être (soft skill).

Mais est-ce suffisant pour être manager?

Et là, vous entendez la réponse magique qui règle tout: "Etre manager, c'est inné. On l'est ou on ne l'est pas".

Haaaaa, cette maxime me fait bien sourire et me ramène à mes débuts de manager, il y a 14 ans.

"Tout a commencé ainsi M. Le Juge".

Engagée pour faire la facturation client et enregistrer celle des fournisseurs, je touche également à l'analytique. Très vite rejointe par 1, 2 et 3 collègues, le service s'étoffe et se complète. Les outils se développent. Les moyens s'améliorent. Les problèmes trouvent des solutions.

Cela fait à peine 3 ans que je suis dans la société, maman depuis deux ans, on est fin 2006. Le Directeur me convoque et me fait part que compte tenu de la progression forte de la société, il a besoin de quelqu'un pour l'aider dans la supervision du service. Et il me désigne pour prendre ce poste.

Je ne m'y attendais absolument pas et je me souviens très bien lui avoir répondu... "Vous êtes sûr?"

Oui, oui, vous avez bien lu. Alors qu'on me propose une superbe promotion à 34 ans, je demande au Directeur si il est sûr de son choix. Qu'est-ce que je pouvais bien avoir fait ou dit pour qu'il me fasse confiance pour ce poste?

Je ne me souviens plus de ses arguments, mais cela a du être convaincant car j'ai di OUI.

 

"Alors le management, c'est inné ou pas?"

Par rétrospection, je dirais que j'avais certainement de manière intrasèque les bases liées aux capacités, compétences et talents énumérés au début. Elles m'ont permis de faire face à plusieurs situations, D'autres compétences m'ont aussi également aidée: la psycho-pédagogie étudiée pendant le curusus d'institutrice maternelle - désolée pour les égos, mais oui, l'adulte fonctionne souvent comme un grand enfant.

Mais ce package a trouvé au bout de 4 - 5 ans son essoufflement. Je me suis épuisée à vouloir tout faire pour bien faire. Je me suis sentie piégée dans des situations relationnelles manager-managé. J'ai perdu confiance en moi, en mon feu sacré. J'ai laissé les passions prendre le-dessus. Je me suis écroulée un après-midi de février 2011 après une réunion. Les genoux à terre pendant 1 mois de black-out.

"Lève-toi et marche"

On pourrait parler de reconstruction, sauf que je n'en ai pas voulu. Si il fallait se relever, autant ne pas refaire les mêmes erreurs. Autant construire autrement.

Alors j'ai commencé à lire quelques ouvrages sur les thèmes "Oser être LA chef", "Psychologie du manager", "Les 100 règles d'or du management" et bien d'autres.

J'y ai trouvé des pistes, des conseils et quelques trucs. Des outils pour m'aider à remonter la pente et retrouver forme humaine avec la fonction de manager. C'est un investissement en temps.

Mais ce qui m'a vraiment remis en osmose avec la fonction, c'est une formation sur la "Gestion d'équipe et communication pour cadres, directeurs, ingénieurs, ..." ou comment être ni paillaisson, ni hérisson.

Depuis, je n'ai pas arrêté.

  • Car OUI, un manager a une position difficile d'articulation entre une équipe et un supérieur +1.

  • Car NON, ce n'est pas inné pour tous les challenges.

  • Car OUI, c'est une fonction à part entière qui implique de se former.

  • Car NON, on n'a pas le droit d'être "à peu près" pour soi et son équipe.

  • Car OUI, on est responsable de son devenir.

  • Car NON, on n'est pas obligé de vivre cela tout seul.

  • Car OUI, il faut sans cesse repousser les bords du cadre, les amémanager avec agilité.

  • Car NON, il ne suffit pas de faire faire, de déléguer et donner des ordres.

  • Car OUI, on doit être un repère, un guide, un exemple d'honnêteté et de respect.

  • Car NON, on n'est pas censé être valorisé pour avoir un bureau impeccablement rangé.

  • Car OUI, on peut rire et partager des moments de convivialité avec son équipe.

  • Car NON, on ne doit pas subir la pression des autres managers.

  • Car OUI, être un manager, c'est être plus qu'un super tehnicien.

Et vous? Etes-vous devenu un manager parce que vous êtiez un super technicien? Ou bien une toute autre histoire.

N'hésitez pas à me raconter votre parcours soit en m'envoyant un mail, ou alors via ma page LinkedIn en compagnie de mes deux compagnons GEN&SIS. J'ai hâte de lire vos partages.

 

Parce qu'il faut rendre à César ce qui est César:

"Oser être LA chef" - Valérie Rocoplan - LEDUC.S EDITIONS

"Psychologie du manager" - Patrick Amar - DUNOD

"Les 100 règles d'Or du management" - Richard Templar - MARABOUT

"Gestion d'équipe et communication pour cadres, directeurs, ingénieurs... - Formatrice: Marion Gontcharuk.